dimanche 27 février 2011

L'art à la portée de tous, sauf moi


Dans l'introduction d'un guide de Florence (ed. Autrement), Antonio Tabucchi raconte la mésaventure d'un homme qui débarque dans la capitale toscane et qui n'a d'autre envie que de découvrir toutes les merveilles de la ville.  Il fait le tour des églises, des musées, ... à un moment, il est pris de vertige, tombe et est secouru par d'autres visiteurs.  Un médecin qui passe par là décèle le trop plein d'art et de beautés qui lui a été presque fatal.  Le pauvre n'avait pas l'habitude.  Et cette accumulation d'oeuvres et d'intelligence, il ne l'a pas supporté. C'est courant chez le touriste, avait sentencé le médecin en s'éloignant.
C'est ce qui m'est arrivé cet après-midi.  Je m'en suis allé, l'esprit vif et l'oeil gourmand, voir l'Affordable Art Fair, à Tour&Taxis.  Du monde, trop.  Des oeuvres, trop. Des toiles, des sculptures, des photos, des installations. Trop. Trop.  Après trente petites et pauvres minutes, je ne pensais plus qu'à sortir de là.  J'étouffais, je perdais pied, j'allais m'évanouir j'en étais certain.  A peine sorti, la vie m'est revenue. Faut faire attention gars que je me suis dit, faut y aller mollo... Et je suis reparti la tête basse et les pieds lourds (tant qu'à s'avouer vaincu, autant le dire avec des clichés).

2 commentaires:

  1. as-tu déjà été aux rencontres d'Arles?? Même sensation, presque jusqu'à l'écœurement mais qu'est-ce que c'est bon...

    RépondreSupprimer
  2. Non... mais du coup j'irai pas :O)
    Oui, c'est bon comme quand on mange trop de bonnes choses...

    RépondreSupprimer