dimanche 22 avril 2012

... ça rigole pas... mais c'est drôle...



Gare du Midi, on attend le départ du bus. Il y a quelques gamins, ça se taquine, ça rigole. Un tram arrive, ils décident de sortir, qui par devant, qui par le centre du bus en actionnant le bouton de sortie 'en cas d'urgence'. Ca ne fonctionne pas. Ils sortent par l'avant. Ils ratent le tram et reviennent dans le bus, ça se taquine, ça rigole. Le bus démarre.

Deux arrêts plus loin, le conducteur gueule 'Toi, là, tu arrêtes !!' L'accompagnateur arrive et leur demande qui chipote à la porte. Deux gamins, 13-14 ans, le regardent sans comprendre grand chose. 'Oui, c'est lui!!' Il emmène les deux gamins à l'avant du bus. 'Mesdames, Messieurs, à cause de ces deux garçons, nous ne pouvons plus continuer.' ... On se regarde... bon, on verra bien... ça ne durera pas. Trois minutes chrono plus tard déboulent trois voitures STIB, deux voitures de police... Attroupement à l'extérieur... Ils sont une dizaine au total... Des jeunes, des grands, des barraqués, des uniformisés... trois policiers montent... ils veulent embarquer tous les gamins du bus... ceux-là ne connaissent pas les deux 13-14 ans désignés par le chauffeur... on se regarde, on sourit...  Ce n'est pas possible, ils ne sont pas une dizaine de grands et jeunes barraqués pour ces deux kets quand même...? 'Ah ce n'est pas une bande?' demande le policier que les gamins désigne déjà par Le Chinois ou Jackie Chan en se donnant des coups de coudes ... 'Ben non' répond une maman... 'et ce n'est même pas sûr que ce soit ces deux-là qui ont joué avec la porte', nous rappelant l'épisode de la Gare du Midi.

Ils font  sortir les deux gamins. Comme les voitures STIB et Police sont arrêtées devant le bus, nous sortons pour prendre celui qui suit.  Il démarre. Nous regardions tous par la vitre la dizaine de malabars ne sachant pas très bien quoi faire de deux gamins de 13-14 ans qui se demandent encore ce qu'on leur veut.

dimanche 8 avril 2012

Back to basic


Allez voir l'exposition 'Kubrick photographe'.  Voilà une belle exposition. Une très belle exposition d'une bonne centaine de photos. Les quelques photos exposées consacrées à ce gamin de 12 ans qui cire des pompes après ses heures de cours ou celles qui suivent Rocky Marciano avant un combat sont magnifiques et valent à elles seules la visite.

Le résultat de cette visite a été que rentré chez moi, j'ai supprimé 90% des photos que j'ai prises en trois ans, ces trois premières années de ma vie de faiseur de photos. Honnêtement, après avoir vu cette centaine de photos, je n'ai eu qu'une idée, rentrer et faire le ménage sur les cartes mémoire et le disque dur sur lesquelles je gardais mes clichés. Et je me sens beaucoup mieux.

Allez-y, c'est par ici

jeudi 5 avril 2012

Qui a fait cà?


Au début de ce blog, je m'étais donné comme contrainte de poster quelque chose tous les deux jours. Cela a duré ce que ça a duré. Les promesses, surtout celles que l'on se fait, sont sans doute faites pour ne pas être respectées. Enfin, j'attends vos avis.

J'aurais pu continuer à commenter l'événement précédent. Il y a eu quelques pépites dans le genre absurde : la carte d'identité que l'on exige pour vous donner une nouvelle carte de banque ou un duplicata de votre abonnement transports, alors pour cette nouvelle carte, vous avez besoin de faire des photos, et donc d'avoir de l'argent que vous n'avez pas... et qu'il vous faut aller à l'autre bout de la ville pour faire votre déclaration de perte et que ce serait mieux d'y aller en métro... Soit, je me suis démerdé.


J'aurais pu raconter qu'il est arrivé la même mésaventure à l'une de mes filles, quelques jours plus tard, et que là aussi, l'absurdité était au rendez-vous. L'absurdité de croiser une patrouille de police quelques minutes après s'être fait voler, de décrire l'agresseur, d'entendre les jeunes du coin dire aux policiers qu'ils devraient aller voir du côté de la Place Lemmens, que c'est là que les téléphones se regroupent... et s'entendre dire que ce n'est pas la peine, qu'ils ne le retrouveront pas, que trois-quatre minutes c'est beaucoup trop, que ça ne sert plus à rien...


Et puis, ma fille, la dernière, la plus jeune, m'a raconté sa semaine à l'école. L'école, c'est sans doute le lieu qui change le moins; quand j'entends mes enfants en parler; et comme ils ont de 24 à 11 ans, il y a matière...; c'est ce que je me dis. L'anecdote? Banale... Une blague de potaches, dans une autre classe, un élève a rédigé une charte dans laquelle les règles de vie à l'école prenaient des airs d'anarchie douce, quelques-uns ont signé. Le texte est tombé dans les mains d'un professeur. Il a demandé qui avait rédigé le texte. Personne n'a moufté, bien sûr. Alors, l'habituel "Ou vous me dites qui c'est, ou toute la classe est en retenue!" a tonné.  


Je n'ai jamais compris cette réaction. Cela me fait penser aux arrestations arbitraires. Cela me fait penser que jamais on ne tolèrerait d'être sanctionné parce que l'on ne dit pas qui a ou aurait commis une infraction à laquelle on n'est pas lié. Dans le tas d'élèves, il y en a qui ne connaissaient pas l'existence de cette charte... peu importe, ils ont été sanctionnés... Je comprends d'autant moins cette réaction que l'école, c'est le lieu où l'on est sensé apprendre la citoyenneté, la justice et tout le toutim... M'est d'avis que ce comportement là, la punition collective, en est très éloignée.



lundi 19 mars 2012

Vous avez bu?


Le dimanche soir, c'est un moment où j'aime faire la fête. On est entre potes et on rit et on chante et on refait notre petit monde. Hier nuit, après tout cela, une fois n'est pas coutume, je suis rentré seul. Rassurant celui qui voulait me ramener chez moi, j'ai décidé de marcher. Le trajet, je le connais par coeur, en journée, il me paraît interminable; de nuit, je profite chaque fois de ces murs délaissés de la Gare du Midi.

Hier nuit, un gars m'a apostrophé, le temps que je comprenne ce qu'il me disait, un autre m'a attrapé par l'arrière. J'ai gueulé. J'ai essayé de donner des coups, mais déjà ils courraient. J'étais presque fier, quand je me suis rendu compte que je n'avais plus mon porte-feuille.

Je connais bien la Gare du Midi et je sais qu'il y a un bureau de police dans un des couloirs, aussi interminable que triste, surtout la nuit. J'ai sonné. Plusieurs fois. J'ai fini pas taper à la vitre derrière laquelle des ombres allaient et venaient. On a fini par ouvrir. Oui monsieur? J'explique ma mésaventure. Vous avez bu, monsieur? Je me dis que j'ai mal compris et je continue à raconter. Monsieur, est-ce que vous avez bu? Oui... oui, que je réponds, c'est dimanche, j'étais avec des potes, on a ri, on a chanté, on a refait notre petit monde, mais je ne vois pas pourquoi ces deux jeunes femmes me demandent cela... Vous avez un téléphone?  Appelez le 101... et elles referment la porte... Je me retrouve dans ce couloir, interminable et triste. J'ai appelé le 101. J'ai raconté ma mésaventure. On vous envoie une patrouille monsieur.  Je suis sorti. J'ai attendu, trois ou quatre minutes, le temps de profiter de l'air frais, le temps de revivre la manière dont je me suis fait couillonner, de revoir mon petit monde basculer et me retrouver à terre, le temps de réentendre cette jeune femme habillée de bleu, avec police indiqué sur sa poitrine me demander si j'avais bu, ne me demandant pas comment j'allais, me donnant le 101 comme seul réconfort, revoir cette jeune femme habillée de bleu, refermer la porte et redevenir une ombre derrière une vitre.

La patrouille est arrivée. Un gars, une fille. Je suis monté dans la voiture. On m'a emmené au commissariat. Une amie m'a rejoint. J'ai raconté ma mésaventure. Un jeune gars a acté. Je suis reparti avec quelques feuilles qui reprenaient mon identité, les faits, ma plainte et quelques coordonnées où me rendre pour avoir des conseils.


Depuis hier nuit, ce qui occupe mon esprit, ce n'est pas ces deux gars qui m'ont jeté à terre pour me prendre mon porte-feuille, ce qui occupe mon esprit, c'est cette jeune femme habillée de bleu, avec police écrit sur sa poitrine qui, après avoir écouté le début de ma mésaventure, me demande Vous avez bu, monsieur?





lundi 12 mars 2012

Méfiez-vous...




Quand j’étais petit, on en recevait régulièrement dans notre boîte aux lettres.  C’était une enveloppe fermée, elle contenait une feuille avec un texte qui racontait des trucs tarabiscotés, mais en gros, ça disait que si on ne recopiait pas le texte en 10 ou 20 exemplaires et qu’on ne l’envoyait pas à autant de personnes, il nous arriverait malheur. A cette époque où les photocopies étaient de l’ordre du luxe et où le copier/coller informatique n’existait même pas en rêve, je vous laisse deviner mon angoisse quand on en recevait une, car à la maison, j’étais le seul à savoir écrire, et donc, je passais des heures à écrire et écrire encore des trucs bizarres et des menaces qu’à côté d’elles un petit cercueil envoyé par la mafia napolitaine ressemble à une friandise.  On appelait ça des chaînes de Saint-Antoine. Je ne connais pas Saint-Antoine, mais du coup, je ne l’ai jamais aimé. Ceux qui nous envoyaient ces enveloppes avaient des noms genre Église du Réveil ou Église du Dieu Sauveur… Enfin genre.

Aujourd’hui, on retrouve les mêmes messages sur internet. Les réseaux sociaux et les boîtes mail en sont pleins. On nous y raconte les messages trucs tarabiscotés où un gentil monsieur barbu nous veut tellement de bien qu’il nous faut faire tout ce qu’il nous dit, être gentil et tout et tout, mais que si on ne fait pas suivre ce message à 10 ou 20 contacts, le malheur s’abattra sur nous.  Bon, pour le coup, il n’y a plus personne pour me demander de faire suivre les messages, alors je les ‘delete’ tout simplement… et vous savez quoi, il ne m’est jamais rien arrivé. Enfin, jusque là. Attendons voir. On ne sait jamais. Reste que j’en reste baba que Dieu et ses messagers se soient aussi vite adapté aux nouvelles technologies… mais bon, ça ne fait pas les affaires de la Poste… il y a pensé à ça, Dieu ?

N’empêche que je vous le dis tout net : si vous n’envoyez pas ce texte à 20 de vos contacts, je ne donne pas cher de votre peau, ni de celle de votre voisin, je vous préviens aimablement que votre arrière-train vous démangera sans trêve, que vous n’aurez plus que des pommes vertes comme dessert, que votre index sera bloqué indéfiniment, que … vous verrez bien…




vendredi 24 février 2012

Qui suis-je?



Cela se passe dans un snack helvète du centre-ville. Je retrouve une potesse, histoire de se raconter nos histoires. Elle est déjà là, elle discute avec un homme à moustaches. Bonjour échangés... le sien, celui du moustachu, se poursuit d'un Tu es photographe... je te connais Massimo, c'est çà? ... J'ai beau chercher encore et encore... je ne vois pas qui il est. Il ne s'attarde pas. Ma potesse me dit que c'est (je ne sais plus...), un des scénaristes de Dikkenek. J'ai vu Dikkenek, mais lui, je ne le connais pas. J'ai pensé à une blague, mais non, elle m'assure qu'elle ne lui a rien dit.

Cela se passe à Naples ces jours-ci. J'ai été retenu, avec une trentaine d'autres, pour une expositions de iphotographies, qui a lieu dans une petite galerie napolitaine. Il fallait envoyer ses clichés et ses coordonnées. Finalement, mon nom est suivi de Guayaquil, Ecuador... Guayaquil, Ecuador... c'est ce que j'ai indiqué sur mon profil facebook, depuis un mois; la semaine prochaine, je serai peut-être originaire de Essen ou de Montevideo, on a les rêves qu'on veut finalement... Et je me dis que si l'un des visiteurs a l'idée de vouloir me contacter à Guayaquil, il a le temps de chercher.

samedi 11 février 2012

Bat froid


Demie-finale de la dicté du Balfroid... Mon fils étaient dans dans les ... zeureux élus. Il n'a pas paçez ce cap. Il n'avait pas l'air de le regreté. Moi non plus. Comme je n'ai pas regretter d'assistez à la proclammation des résultas et surtout... à la lecture de la dictée par Madame Balfroid... En gros, le texte de la dicté, qui s'intitule "Les jeux électroniques", met en évidance que les enfants qui paçent du temps à jouer à des jeux vidéo perdent du temps, ne lisent pas assez, auront une mauvaise orthograffe et et et... En lisant le texte, Madame Balfroid a glisé une foi ou l'autre que tel mot était composé ou que tel participe passé s'accordè avec le sujet, et que bien sûr, ceux qui ne lisaient pas et jouaient à des jeux vidéo ne le savaient sans doute pas... Le reste était du même tonô... Je me suis senti dans un ôtre monde... Je suis rentré chez moi et j'ai paçé le reste de la journé a jouer à Tetris.

lundi 30 janvier 2012

Christophe et Adèle



Et bien, moi je dis Vive la grève!!! Sans la grève, ce matin, je ne serais pas aller mon petit bonhomme de chemin à pied et je ne serais pas passer à côté de ce mur où Adèle parlait à Christophe... quelques feuilles A4 collées à même la pierre dans l'espoir de...

dimanche 22 janvier 2012

Et pourtant ils vivent



J'ai recommencé à aller laver mon linge à la wasserette et je suis soulagé. Si je suis soulagé, c'est que je me méfie des objets. Cela date d'il y a une vingtaine d'années, lorsque, seul, de nuit, dans la maison en travaux, que nous venions d'acheter, où je m'étais réfugié pour être seul et rêver à des lendemains meilleurs, le téléphone, non raccordé, s'est mis à sonner. Un téléphone non raccordé et non branché qui sonne, en pleine nuit, cela remet les idées en place rapidement. Depuis, je me méfie des objets. J'ai eu un lave-linge, que je n'utilisais que quand j'étais chez moi, pas question de le laisser tourner en mon absence, pas envie qu'il décide d'ouvrir la porte-hublot et de laisser l'eau envahir la maison. Cela vaut aussi pour le lave-vaisselle. Oui, je sais, c'est idiot. N'empêche, passez une nuit avec un téléphone non raccordé et non branché qui se met à sonner sans raison, et peut-être qu'ensuite, comme moi, vous ne serez plus certain qu'en notre absence, les objets ne se mettent pas à vivre leur vie.

mardi 17 janvier 2012

Brasse crawlée



 

Les vendredi, en fin de matinée, c’était le jour de la piscine.  J’étais en 6e primaire. Nous allions nager à St Josse, rue Saint-François. Nous allions de Molenbeek à St Josse. Pourquoi si loin ?... je ne sais pas. Les deux instituteurs nous guidaient. Ils nous faisaient immanquablement passer par des rues où les vitrines se succédaient comme les grains d’un chapelet. J’imagine que c’est ce qui nous servait de cours d’éducation sexuelle. C’est la seule année scolaire où j’ai aimé aller nager.

J’ai longtemps cru que nous passions par la rue Verte. Ce matin, j'étais dans le quartier, j’avais du temps, je me suis baladé … ce n’est pas celle-là… Alors... Rue Dupont ? Rue Linné ?... Je ne sais pas. Cela y ressemble, mais près de quarante ans ont passé et même si le quartier n’a pas vraiment changé, ma mémoire a retenu des néons rouges, des visages, des bottes, des cuisses, des bouts de seins, mais très peu de la topographie du quartier. J’ai encore le temps. Je ne me presse pas.  Je redescends vers la Gare du nord. Il y a davantage de monde dans la rue d’Aerschot. Le soleil brille.



mardi 10 janvier 2012

En fin de compte



... ça arrive parfois, on se dit que finalement rien n'a d'importance, qu'on devrait s'en fiche... Et puis, non. On a vieilli. Certains soirs, tout se fait lourd et moche et sans intérêt. Et on se dit qu'on finira seul. On sort et il fait sombre et il fait frais et il fait humide. On rentre. On a oublié pourquoi on est sorti et on est revenu sans rien. Le frigo est vide, le pain est dur. Pas d'eau. Pas de bière. Pas de vin. Il reste du lait et du café. Alors, on change de pièce. Là aussi c'est sombre, là aussi c'est frais. On tombe dans le canapé. Il n'a pas l'air heureux de nous revoir, alors, on se relève et on s'en va s'installer ailleurs.  On se laisse aller. On s'endort. On se réveille. Toujours sombre, toujours frais. On se dit qu'il est l'heure d'y aller. On se lève. On regarde derrière soi. Encore une fois.

dimanche 8 janvier 2012

Nature



C'est pour ça que j'aime ouvrir les yeux le matin... ne pas savoir de quoi la journée sera faite. Hier. Au hasard des "amis" et des photos sur fb, je laisse un commentaire sur une photo. On échange. Quelques compliments plus tard, il est convenu que je lui tirerai le portrait un de ces quatre. On s'organise, on remet plus d'une fois. Hier donc. J'arrive dans les beaux quartiers. Hors d'haleine, j'ai pas bien évalué mon temps et entre les achats pour le repas du lendemain et les quelques livres dans lesquels j'ai plongé le nez dans les librairies que j'ai trouvées sur la route, j'arrive avec du retard et je n'aurai pas beaucoup de temps, mais trop tard pour annuler.On s'installe. On papote. On fait connaissance. "J'aimerais que tu me prennes en photo nue dans mon jardin"... Vous me connaissez (ou pas), j'ai l'esprit vif, mais il arrive que ... J'intègre l'information et les paramètres de ce qui va suivre... "Oui, très bien, on y va..." Je sors mon appareil. On redescend les deux volées d'escalier, passage par la cave et nous voilà dans le jardin. Le temps que je règle la machine, elle est nue et va d'un côté à l'autre du jardin. C'est un jardin de ville et c'est l'hiver... c'est-à-dire que nous sommes entourés de bâtiments et de fenêtres... Je zoome. Je clique. Il fait doux. Elle continue d'aller d'un coin à l'autre. Une vingtaine de photos plus tard, je dis que voilà, que c'est bien, qu'il y a ce qu'il faut. Elle se rhabille. Je remballe mon appareil et nous remontons chez elle. Je ne m'attarde pas, il me faut aller chez le fromager.


vendredi 6 janvier 2012

Weight Watcher



Le poids, le poids, le poids... pesé, soupesé... on l'est depuis qu'on est sorti du ventre de sa mère. Vous êtes à peine arrivé que paf!, on vous met sur la balance et on évalue si vous avez un bon poids ou pas. C'est un beau bébé! Et puis, plus tard, à l'école, à la visite médicale, avant ou après la cuti, on vous pèse encore. Va falloir maigrir mon gars! Et ça n'arrêtera pas là. Même chez vous, vous verrez un jour une balance apparaître et ce sera le temps de la dictature du Je ne mange pas ci, je ne mange pas ça... Le plaisir d'être seul, c'est aussi, pour moi, celui de ne plus avoir à supporter la balance dans la salle de bain, le matin alors qu'on a qu'une envie, étaler du chocolat sur une tranche de pain.

jeudi 5 janvier 2012

Regards d'enfant


Hier, nous sommes retournés dans le dernier quartier où nous avons vécus, mes enfants et moi, le bout de l'avenue Bockstael, Stuyvenbergh, comme ils disent. Alors, quand j'ai dit que nous allions mangé une pita à Stuyvenbergh, hier, c'était devenu le plus beau jour de la semaine.Dans le snack, il y avait la petite fille du patron. Elle regardait son papa qui travaillait avec les yeux d'une enfant de cet âge, pour qui son papa est le plus beau, le plus fort, le plus tout ce qui existe. Je la regardais aller et venir, elle finissait toujours par le regarder accueillir et servir les nouveaux clients. Cela m'a fait penser à ce que m'a raconté une amie, qui suivaient en médiation pénale quelques incarcérés. L'un d'eux lui avait raconté un braquage. Il était entré dans une station-service et avait demandé la caisse, il s'était rendu compte qu'il y avait du monde qu'il n'avait pas vu, une femme et un enfant. Le regard de l'homme derrière le comptoir lui a fait comprendre que c'était sa famille. L'enfant devait regarder son papa qui accueillait et servait les clients qui arrivaient de la même manière que la petite fille du snack. Le braqueur a pensé à son fils. Il s'est dit qu'il ne pouvait pas humilier un père devant son enfant comme ça, ça laisse des traces, il faut qu'un fils soit fier de son père qu'il disait. Il est parti, sans rien emporter.

mardi 3 janvier 2012

Monte-là dessus


Dans la grande série des faites comme je dis, pas comme je fais, promenons-nous à la station de métro Botanique. Dans le couloir qui mène de la station de métro aux ministères situés de l'autre côté du boulevard Botanique; et qui est fréquemment fermé les week-end... ben oui, les fonctionnaires doivent éviter de prendre froid, et le week-end ils ne sont pas nombreux...; dans ce couloir donc, il y a une exposition de panneaux réalisés par Chais'art, une dizaine de variations humoristiques sur le thème de la mobilité en chaises roulantes. Et ben vous savez quoi...? c'est pas évident d'en sortir de cette station quand on voyage en chaise roulante justement.   Et le berger d'avoir répondu à la bergère...

 

lundi 2 janvier 2012

Commencer l'année un dimanche



Commencer l'année un dimanche, c'est commencer l'année par ne rien foutre. On lit les messages internet ou téléphonique que l'on reçoit et qui tous nous souhaitent le meilleur pour les jours à venir. Ceux qui ne vous aiment pas ne vous disent rien et c'est aussi bien. Avant, il fallait attendre que le facteur apporte une carte de voeux. C'est fini ou presque.  Et ça c'est bien, parce que, franchement, à part l'un(e) ou l'autre de qui on aimerait recevoir une lettre, une carte, un mot quelconque écrit sur un papier, on est bien content de recevoir ces voeux en (quasi) temps réel et de pouvoir y répondre par un message commun qui fait, plus ou moins, message individuel.

Et puis, on boit de l'eau et du café, parce que même si on est resté chez soi avec les enfants, on a picolé, un peu, mais quand même. Et puis, on mange ce qui reste de la veille. Des pâtes farcies et du ragù de canard, quelques fromages, un fond de bouteille de rouge et de vin de coing. Il faut bien vider les bouteilles, une des résolutions de ce début d'année c'est pas de gaspillage, alors on vide les bouteilles.

Et on fait la sieste, la première de l'année. On somnole plus que l'on ne dort, mais ça fait du bien, et tout autour les enfants, qui regardent la télévision, rendent ce moment d'absence encore plus précieux.


 Et le soir on sort. On va se trémousser. On boit. On rit. On mange. 2012 commence et la vie continue. On se fait tirer le portrait. La photo arrivera sur facebook ou ailleurs, comme  d'autres, alors, on se dit que tant qu'à faire on la mettra soi-même. On se prend en photo sur l'écran de l'appareil d'un autre...  tout cela est absurde.