jeudi 23 septembre 2010

J'aime les femmes qui ont un long nez




Hier soir, j’ai retrouvé les infirmières du livre.  Ces charmantes dames descendent chaque année sur la ville pour proposer des livres.  Des livres édités par de petits éditeurs indépendants.  Des livres qui n’ont pas trouvé acheteur dans les librairies, malmenés qu’ils ont été par les Houellebecq, les Lévy, les Gavalda et autres blockbusters éditoriaux. Des livres de Alejandro Jodorowsky, Lawrence Ferlenghetti, Daniel De Brucker, entre autres.  Plutôt que de les laisser partir au pilon, le cimetière des livres, de douces dingottes revêtent leurs habits de  sauvetage et s’en vont les bras chargés de vers, de nouvelles, de romans, d’essais, essayer une dernière fois de convaincre de les sauver.  Elles s’installent ainsi, entourées de quelques body-guards, à divers endroits et interpellent les passants, les attablés, les terrassés, les distraits, et leur propose d’emmener avec eux, pour la somme qu’ils décideront, un, deux ou plus de livres.  Joyeux foutoir.  Belles rencontres. Beau clash parfois « Je ne lis plus, tourner les pages me fatigue ».  Ce midi, elles ont été déposer des livres dans les prisons bruxelloises. Demain, elles seront au Parvis de Saint-Gilles, devant la Maison du Peuple.  Allez-y.  Besoin de plus d’informations, allez voir ici, et vous saurez tout : http://www.maelstromreevolution.org/pages/FRA/evento.asp?ArticoliID=263

Et puis, surtout, bonne lecture.


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