lundi 6 décembre 2010

La peur



Il m'arrive de les croiser. L'ours s'accroche toujours à lui. Peur de la ville. Peur des hommes. Parfois, il déambule à vélo, l'ours s'accroche encore plus fort. Peur des voitures. Peur de la rue. Alors, parfois, il se cache. L'ours n'a plus peur, il semble, enfin, plus serein. Cependant, il se met à l'écart. Il se coince à l'abri des regards. Il recherche un endroit où étendre leurs carcasses fatiguées. Il veille à ce que l'ours ne le lâche pas. Qui sait, il aurait peur et par maladresse effraierait les bonnes gens qui exigeraient qu'on s'en débarrasse. Alors, ils se cachent. Alors, ils évitent les regards.


1 commentaire:

  1. La peur, je l'emmène partout avec moi.
    J'en ai plusieurs modèles :
    La grosse, qui fait beaucoup de bruit, mais je la laisse à la maison; la petite, elle est portative, je la glisse facilement dans ma poche ; la moyenne, je la met dans un sac, je la branche sur un ampli, et on fait beaucoup de bruit ensemble, partout ou l'on à envie d'en faire...

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