dimanche 7 novembre 2010

Sonnez et on vous ouvrira



Dimanche 8h30.  On sonne. Ca ne peut être qu'eux. Je descends leur ouvrir.  Je prends bien soin de rester derrière la porte pour qu'ils ne me voient pas.  Entrez, n'ayez crainte que je leur dis. Une chaussure noire brillante arrive lentement, puis un bout de mallette. Je ne me suis pas trompé.  Ils entrent tous les deux. Signor Bortolini?... Il fait sombre, j'ai pris soin de ne pas éclairer le couloir.  Les ténèbres ne vous font pas peur j'espère.  Je referme et me colle dos à la porte. Ils me regardent, muets.  Je leur fais face, souriant, nu. Je les vois à peine, mais je sais que leurs costumes sont impeccables, que leurs ongles sont parfaitement limés, qu'ils sont coiffés comme pour leur première communion.  Alors, dites moi... Le silence ne les quitte pas. Ils se regardent.  Je bouge légèrement... Venez, je vais vous faire un café et vous me parlerez de mon âme... No, no... nous reviendrons une autre fois... Mais non, entrez, vous êtes là... No, excusez-nous, c'est une errore, nous reviendrons.  Je tire lentement la porte et les libère.

4 commentaires:

  1. NON ?!
    T'as pas fait ça ?
    Les pauvres...
    Ils ne vont plus oser transmettre la bonne parole !
    Tu les as traumatisés !!!
    MDR

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  2. Traumatisés...? pour si peu?? Allez allons, ils en verront d'autres :O)

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  3. Ttsss......Massimo.....le diable en personne!!! MDR!!!

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