mardi 15 mars 2011

Quai de gare




Oui, ça fait cliché. Un homme, une femme. Un soir, un train .Le train sifflera trois fois... ah non, ça c’est un western.  Il y a plus de 20 ans.  Je suis retourné à Madrid pour la voir.  J’ai passé trois jours à attendre de pouvoir grappiller quelques miettes de temps qu’elle ne me laissera pas.  Au moment de monter dans le train pour revenir à Bruxelles, elle m’a donné un baiser, furtif, comme pour s’excuser.  Bouleversé, je me suis assis et suis resté prostré.  Ma voisine me racontait le meeting du Parti communiste auquel elle avait participé.  Je lui ai gueulé de me foutre la paix, que je n’en avais rien à faire du communisme, de la lutte des classes, des ouvriers et des patrons. J’étais malheureux.  Et le malheur est égoïste.


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