lundi 21 mars 2011

Le temps qui passe


Jusqu'à je ne sais pas quand, mais ça va durer rester longtemps, le Wiels propose des oeuvres de David Claerbout, un jeune de même pas un demi-siècle.  Je ne vais pas vous raconter toute la visite (oui, c'est vrai, j'étais fatigué et j'ai parfois piqué du nez, mais ça n'a rien à voir), mais ne parler que de Algiers' Section of a Happy moment. Je suis resté longtemps à regarder ces images qui se succèdent et montrent une même scène sous différents angles.  Cela m'a fait penser à une scène de Blade Runner, quand Deckard/Harrison Ford explore une photographie et trouve l'indice qu'il cherche.  Ici aussi, il s'agit de zoomer, dézoomer, tourner à 90 180 ou 340° pour montrer ces hommes, jeunes et pas, qui regardent et jouent avec des mouettes qui survolent, très bas, le terrain de jeu improvisé sur la terrasse d'un immeuble d'Alger.  On voit ainsi, les mêmes personnages, humains et oiseaux, de face, de profil, en gros plan ou devenus élément de deuxième ou troisième plan, toujours dans la même position, avec la même expression.  C'est fascinant, intriguant.  Je retournerai au Wiels rien que pour revoir ça.  Evidemment, on a envie de savoir comment il s'y est pris, comment il a fait, comment c'est possible.  Quand on a l'explication et le détail, c'est encore plus intriguant, fascinant.  Allez-y.  Tout vaut la peine.  Mais cette scène-là, vous n'êtes pas prêts de vous la sortir de la mémoire.


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