mardi 19 juillet 2011

La route


Les vacances, ça a longtemps été la route. La veille du départ, on se couchait tôt, on ne dormait pas, on se levait encore plus tôt et on ne dormait toujours pas. Papa rouspétait. Ni plus ni moins que les autres jours, c'était simplement un rouspetage de vacances. Le départ se faisait dans l'énervement le plus complet, alors que justement, si on avait du aller dormir tôt, c'était pour être en forme, reposé et de bonne humeur... A 5 heures du matin, il n'était pas toujours simple de s'en souvenir.

Une fois en route, plus question de s'arrêter, il fallait arriver le plus vite possible. On mangeait à peine, on pissait presque pas et on écoutait RTL durant tout le chemin.  C'est dire l'ambiance festive.  Pourtant, et malgré tout ça, les départs en vacances, j'aimais bien, il suffisait de prendre tout ça à la rigolade, penser que tout ça finalement n'était qu'une vaste blague, que c'était une épreuve infligée par je ne sais quel pervers, et tout se passait bien. Les paysages défilaient. Les poteaux indicateurs perdaient régulièrement des kilomètres et nous savions qu'au bout de la route, mon père dormirait longtemps, histoire de nous laisser récupérer et faire ce que l'on voulait. Jusqu'à son réveil.

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