mardi 27 septembre 2011

Homeless

La veille de jour de congé, c'est chouette.  Souvent, on regarde la télé jusque tard.  Hier soir, on est tombé pile poil sur "Homeless : the Motel Kids of Orange County" de Alexandra Pelosi. C'est un film documentaire sur le enfants de familles vivant dans des motels faute de moyens suffisants, et les familles s'entassent à 4, 5 ou 6 dans une grande pièce, les parents travaillent parfois, parfois pas, dans un ou souvent deux boulots; mais là comme ailleurs, travailler plus pour gagner plus, ce n'est qu'un slogan de nain de jardin.  Le film montre comme l'école - un projet spécialement destiné à ces enfants du naufrage américain - accueille des à peine grandis qui n'ont déjà plus d'espoir, plus d'envie, plus de rêves.

On regardait ça et j'observais mes petits rire aux bêtises que font tous les enfants du monde, serrer les dents quand ceux-là racontaient qu'ils avaient peur des gangs qui venaient dealer, ouvrir grands les yeux quand ils disaient la violence des hommes qu'on venait arrêter parce qu'ils avaient fait mal à une maman.  Et puis, Emma Oh mais ils ont un Gameboy... Moi Oui et alors? Emma Ben ils pourraient s'acheter de la nourriture plutôt que de dépenser à des jeux... L'argument imparable... La bonne parole du bon peuple était là, à côté de moi... Comment ça arrive ça? J'ai passé le reste du film à me demander d'où ça lui était venu cette évidence... J'ai encore du rater un truc... 

samedi 24 septembre 2011

C'est quoi ça!!!?


Le voyage de retour s'annonce tranquille. Il est presque tard et beaucoup sont fatigués, alors, à part l'une ou l'autre conversation gsmesque, c'est le calme plat sur le parcours du tram 32.  Et puis, le gars à côté de moi s'emporte C'est quoi ça!!!! Il me regarde. Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour le mettre dans un état pareil. Il me dépasse d'une bonne tête et est plus large de quelques épaules. Je me dis que je vais devoir réfléchir plus vite que d'habitude.  Ce n'est pas après moi qu'il en a.  Je suis son regard. Face aux portes, un gars pisse, il pisse à la manière des marins du port d'Amsterdam, ça pisse dru, ça pue et ça n'a aucune poésie. Il tient sa queue d'une main, son demi-litre de Carapils de l'autre et il pisse. Le géant demande à ses deux enfants, dans les 4-5 ans qui eux s'amusent de la situation, de regarder ailleurs. Je me dis qu'il va s'en prendre une, que c'est pas possible autrement. Emmerder un géant, c'est jamais très malin. Emmerder un géant qui se fait du mouron pour ses petits, c'est carrément con et dans ce cas-ci suicidaire. A peine l'Amstellodamois d'occasion a-t-il terminé son arrosage que je l'attrap par le col et le fous hors du tram.  Il s'est demandé comment il est arrivé sur le trottoir aussi rapidement, il gueule des trucs que personne ne comprend, il est pas content, mais il a gardé toutes ses dents. Le tram reprend son voyage. Je fais un clin d'oeil au géant qui me regarde, sans plus.

mercredi 14 septembre 2011

Exercice d'assoupissement


Je sais pas vous mais il m'arrive régulièrement de m'endormir au cinéma.  Encore ce soir, je suis allé "voir" 'Beginners', et bien ça n'a fait ni une ni deux, à peine les publicités terminées et le défilé des boîtes de production entamé, j'ai piqué du nez. J'ai émergé quelques fois, il y avait des rires derrière moi; on devait certainement voir ma tête aller et venir; c'est la quinte de toux de ma voisine de droite; quelle enquiquineuse celle-là; qui m'a ramené dans l'histoire.  Bon, autant le dire de suite, je n'ai pas eu de mal à suivre ni à m'ennuyer, heureusement, il y avait Christopher Plummer, en septuagénaire nouvellement veuf qui annonce à son fils, Ewan Mc Gregor (transparent), qu'il est homosexuel et qui termine sa vie heureux comme jamais.
Et vous savez quoi, je ne regrette jamais de m'être endormi. En général, le film est mauvais. Une seule fois, je suis resté pour le voir en entier à la séance suivante, c'était 'Le nom des gens', sinon, c'est comme si je devinais que cela sera moyen.  Et puis, quand même, croyez-moi, c'est une manière particulière de voir un film; qui de toute façon ne m'aurait pas plu; émerger de temps en temps dans une histoire plus ou moins compliquée et essayer de comprendre, ça me plaît assez, et quand ça ne me plaît vraiment pas, je peux toujours essayer de me rendormir.
Bon, demain, je vais "voir" 'Melancholia' de Lars Von Trier...